De la terre au labo

Une fois les artéfacts mis au jour et sortis de terre, ils sont nettoyés, numérotés et emballés au laboratoire. Il est essentiel que l’emplacement de chaque objet et toutes les informations recueillies lors des fouilles soient enregistrés : la couche stratigraphique où il a été trouvé, le type d’objet, la culture matérielle associée. Selon son importance et celle de son lieu de découverte, les archéologues effectuent différentes analyses pour le caractériser et le situer dans son contexte.

Ainsi, à Odanak, des zooarchéologues ont examiné tous les ossements d’animaux retrouvés dans des fosses situées à l’intérieur de la palissade, de la maison longue et de la chapelle. Ils ont pu identifier les espèces animales consommées par les habitants du fort.

Les archéologues ont également étudié l’emplacement des zones de travail artisanal dans l’ensemble du village et dans la maison longue qu’ils ont découverte. Ils peuvent ainsi comprendre la répartition de ces sections sur les lieux et déterminer les modes de fabrication des objets qui en ont été extraits.

Certains artéfacts ont fait l’objet d’analyses physico-chimiques spécialisées pour connaître la composition de leurs matériaux, identifier leur provenance ainsi que les techniques de fabrication ou d’utilisation.

Une fois les analyses terminées, les objets les plus représentatifs de la vie au fort d’Odanak et ceux dont l’état de conservation le permettait ont été envoyés au Centre de conservation du Québec (CCQ) pour être restaurés. Ils ont ensuite été remis au Musée des Abénakis, où ils pourront être mis en exposition.

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Geneviève Treyvaud
Archéologue, Ph.D.
INRS, Eau Terre Environnement

À la fin de la campagne de fouilles sur le fort des Abénakis, l'ensemble des ossements des animaux sont apportés ici, au laboratoire d'archéologie de l'université Laval, afin d'aller chercher plus d'informations sur les artéfacts. C'est ici que les spécialistes vont savoir quels genres d'animaux ont été mangés sur le site et si on avait à faire à des animaux domestiques ou des animaux sauvages. On va aussi apprendre si les coupures qu'on remarque sur les os sont faites par des outils de pierres ou des outils de fer. L'étude zooarchéologique a été très pertinente dans le cadre du projet du Fort d'Odanak; deux diètes sont présentes sur le site du fort. La première est associée à celle des Jésuites, qui eux, consommaient surtout des animaux domestiques tels que les poules ou bien les moutons, tandis que les Abénakis, eux, préféraient la viande sauvage et le poisson. Pour devenir zooarchéologue, il faut naturellement faire des études en archéologie, mais en plus, il faut être passionné par les animaux et connaître toute leur anatomie.

Université Laval
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Laboratoires d'archéologie de l'Université Laval
Laboratoire de préhistoire et de bioarchéologie : James Woollett

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Remise en forme

Geneviève Treyvaud
Archéologue, Ph.D.
INRS, Eau Terre Environnement

Une fois les analyses terminées, les objets sont amenés au laboratoire de restauration et de conservation afin de les préparer pour les expositions. Les artéfacts, une fois sortis de terre, ont besoin d'être préservés et restaurés, mais surtout nettoyés. C'est ici qu'un traitement va être appliqué sur chaque artéfact selon le matériau dont il est composé. Ce ne sont pas tous les objets de la collection archéologique qui sont restaurés et conservés, on fait le traitement uniquement sur les objets qui vont faire partie de l'exposition au Musée des Abénakis. Pour devenir restaurateur et conservateur, il faut pas faire des études en archéologie; il faut faire des études en physique et en chimie et faire une maitrise en conservation et restauration des objets.

Université Laval
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Laboratoires d'archéologie de l'Université Laval
Laboratoire de convervation et de restauration : Lise Jodoin, responsable

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Sous la loupe

On utilise la tomographie ou la scannographie pour comprendre comment sont faits les objets, mais aussi pour caractériser toutes les matières dans laquelle on les a fabriqués. On va aussi pouvoir voir toutes les petites marques qui ont été faites avec d'autres sortes d'outils, mais aussi comment les gens ont utilisé les objets : soit pour gratter les fourrures ou bien encore pour façonner un clou ou une pointe de flèche, etc. Cet outil d'analyse génère des milliers de données, dont des données chimiques et des données physiques, qui nous permet de visionner l'objet sous toutes ses faces et à l'intérieur de l'objet aussi. Alors, la scannographie et la tomographie est un outil important pour les archéologues parce que ça leur permet de voir comment sont fabriqués les objets et comment ils étaient utilisés par les Peuples.

INRS Lab CT Scan
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Personne responsable du laboration : Pierre Francus
Technicien de recherche Laboration de scanographie : Louis-Frédéric Daigle